Épernon
Au fil
du temps

La cité d’Épernon s’est construite sur un éperon rocheux – d’où elle tient son nom – qui surplombe une vallée à la confluence de trois rivières : la Drouette, la Guesle et la Guéville.

La présence humaine est attestée dès le néolithique, mais c’est au Moyen-Âge que la ville va connaître un premier essor. Au XIème siècle, Robert II, fils du roi de France Hugues Capet, fait construire une première forteresse en pierre. Épernon se développant à la frontière de deux puissants duchés : le duché d’Anjou et le duché de Normandie, et à la frontière avec le Royaume de France, elle attise les convoitises et constitue un maillage dans la défense des territoires. La cité sparnonienne se développe alors sur les coteaux de la Diane et les maisons à pans de bois attestent du dynamisme commercial de la ville.

Au XVIIème siècle, Louis XIV va insuffler un regain d’activité à Épernon. En 1674, Françoise d’Aubigné, future Madame de Maintenon achète l’ensemble du domaine : château, terres, fermes… grâce au soutien financier du roi Louis XIV. Cela permet aux auberges d’Épernon, situées sur la route royale, de se développer.

À la même époque, pour alimenter les fontaines des jardins du château de Versailles, le roi initie la construction d’un aqueduc édifié grâce aux carrières d’Épernon. L’exploitation de la pierre qui remonte à l’époque romaine, va ainsi faire prospérer la ville du XVIIème siècle jusqu’au début du XXème siècle. La proximité avec Paris et surtout l’arrivée du train en 1849 permet l’essor d’une intense activité industrielle avec l’extraction de pierres meulières et de grès provenant des carrières de la cité. Épernon devient une des capitales mondiales des meules de moulins et les usines de fabrication de ces meules se multiplient. La cité alimente également les chantiers haussmanniens de Paris et exporte des pavés dans toute la France. Les usines emploient jusqu’à 1 800 travailleurs et c’est ainsi que la ville tout entière va vivre pendant presque cent ans de cette industrie.

Si l’apparition des minoteries modernes rend l’exploitation de la meulière caduque au début du XXème siècle, Épernon a conservé sa culture industrielle et a su attirer sur son territoire, dès les années 1950, de nombreuses entreprises industrielles de pharmacie, composants électroniques, emballages de hautes technicités, centre de recherches du béton… Elles font de la cité aujourd’hui, le troisième pôle d’activité d’Eure-et-Loir.

Depuis plusieurs années, la ville s’engage à la préservation et à l’animation de la cité à travers des équipements culturels tels que l’école de musique, la médiathèque ou encore l’espace culturel « les Prairiales ». Épernon s’illustre aussi par sa vitalité sportive et compte près de 3 000 licenciés, pour une commune de 5 601 habitants (INSEE 2020).